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Quand une maman décide d’allaiter son enfant aujourd’hui : de nombreuses questions peuvent se bousculer dans sa tête, surtout si c’est son premier enfant ! La maternité dans nos pays développés, se vit beaucoup plus « seule » . La communauté familiale au sens large est moins proche et nous pouvons nous retrouver un peu seule avec nos questions dans cette maternité.
Tout d’abord ces questions sont bien légitimes et normales : rassurez-vous si vous vous en préoccupez ! D’autre part, ces questions peuvent être pratico-pratiques mais aussi psychologiques et comme on en a toutes fait l’expérience un jour, les deux aspects peuvent parfois être liés.
Je commencerais donc par le côté psy :
- Est-ce que je dois allaiter mon bébé ?
- Est-ce que je vais aimer allaiter mon bébé ?
- Est-ce que je vais savoir faire ?
- Est-ce que je vais être dépendante de mon bébé si je l’allaite ?
- Que va-t-on dire si je montre mon sein en public ?
- Ou au contraire, que va-t-on dire si je demande à allaiter dans un endroit retiré et calme ?
- Dois-je vraiment allaiter à la demande ou est-ce que je dois « éduquer » mon bébé à téter ?
- Jusqu’à quel âge dois-je allaiter mon enfant ?
- Est-ce que mon bébé va m’en vouloir si je ne l’allaite pas ?
- Et bien d’autres questions encore peuvent nous envahir…
Les réponses à ces questions sont bien sûr toutes PERSONNELLES. Avec et envers des courants de pensée qui changent en fonction des époques affirmant avec conviction une certaine ligne de conduite à avoir en tant que maman, on ne redira jamais assez combien nous devons faire le maximum pour tracer sa route personnelle.
Suivre son cœur, sa conscience est le Graal ! On ne peut se tromper. Et puis si on se trompe quand même, on fait comme tout le monde finalement car on se trompe toutes à un moment donné. Mais nous désirons chacune, au fond, donner le meilleur de nous-même à notre enfant. C’est ce leitmotiv qui, je crois, est la source d’amour à laquelle l’enfant réagit plus qu’aux résultats. Etre en forme moralement, nerveusement et physiquement pour nos enfants afin de leur apporter ce dont ils ont besoin sont nos buts et nos curseurs pour les atteindre ne seront jamais les mêmes pour toutes les mamans ! Ceci me semble vraiment important dans la vie d’une maman car la comparaison et la crédibilité seront toujours des mauvais conseillères.
Pour les éviter (car une fois dit, cela reste quand même difficile d’en faire fi), peut-être peut-on écrire ces questions d’ordre psychologique sur un papier et d’y répondre notre, notre ressenti, notre conviction en face. Une fois sur le papier, nous pouvons y voir plus clair et avancer sur notre chemin personnel de maman en fonction de nos curseurs.
Par exemple : si pour moi je vois que le fait d’aller en public est difficile pour des raisons personnelles qui me sont proprement liées, je n’ai pas besoin de me forcer et je trouve des lieux adaptés pour moi. Si je n’aime pas la sensation d’un bébé qui me tête, ce n’est pas grave, je passerai de très bons moments au biberon avec mon enfant et ce, même si je pense que le lait maternel est meilleur. Ne pas allaiter n’est pas un échec de maman.
Pour toutes ces questions psychologiques, LA question qui débouche sur le meilleur chemin serait : qu’est-ce qui, au fond, en vrai, est essentiel pour moi ?
J’ai le souvenir de mamans mahoraises autour de moi qui ne se posaient pas trop de questions et qui mettaient leur enfant au sein puis au bib puis re-au sein, comme si de rien n’était ! Je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire, mais leur attitude décomplexée m’apportait une certaine sérénité qui m’a amené à cette question : au fond, qu’est-ce qui est essentiel pour moi ? et j’ai pu trouver sereinement mon chemin.
Coté pratique :
Moult questions se manifestent bien évidemment, ces « petites choses » n’étant pas livrées avec leur mode d’emploi ! Heureusement, aujourd’hui, il existe de l’aide. De l’aide technique et du soutien moral. Des professionnels comme les conseillères en lactation, par exemple, peuvent grandement nous aider sur la prise au sein, repérer les signes de faim ou de satiété de l’enfant, repérer les « problèmes » techniques d’allaitement, soulager les douleurs des seins… J ‘ai pu y avoir recours pour ma seconde et ma troisième avec un réflexe d’éjection fort du lait et bénéficier des petits trucs pratiques pour allaiter en fonction de ça.
- Combien de temps mon bébé doit-il téter ?
- Doit-il prendre les 2 seins à chaque tétée ?
- Est-ce que mon bébé a une bonne position ?
- Comment mesurer la quantité qu’il a bu ?
- Doit-il faire un rot ?
- Faut-il réveiller mon bébé pour qu’il tète la nuit ?
- Comment s’y prend-il pour ne pas s’en mettre partout ?
- Quelle position avoir pour allaiter ?
- Comment réduire ma douleur aux seins pendant l’allaitement ?
- Dois-je faire du cododo pour allaiter facilement la nuit ? ….
Toutes ces questions techniques, de nombreuses puéricultrices, sages-femmes et pédiatres sont formées maintenant pour y répondre, et les conseillères en lactation qui plus est. Il existe aussi des associations et des numéros spéciaux que nous pouvons appeler pour ces questions et pour trouver du soutien moral. Alors n’hésitons pas à solliciter cette nouvelle forme de communauté autour de notre maternité !